Le kinbaku, également connu sous le nom de shibari, est une forme d’art érotique japonais qui a évolué à partir des techniques de bondage utilisées dans les pratiques BDSM. Il implique l’utilisation de cordes, généralement en jute, pour attacher le corps de manière esthétique et complexe.
Shibari : une pratique érotique et artistique
Le shibari est une pratique dérivée du kinbaku, axée sur la beauté esthétique et l’art du bondage. Il s’agit d’une expression artistique qui utilise la corde comme moyen d’explorer les dynamiques de contrôle et de soumission tout en mettant en valeur la beauté du corps.
Le kinbaku shibari implique l’utilisation de cordes pour suspendre un partenaire en l’air, créant ainsi une expérience érotique intense et unique. Cependant, cette technique doit être pratiquée avec précaution sous supervision d’un expert afin d’assurer la sécurité du partenaire. L’apprentissage et la pratique de cette technique nécessitent du temps, de la patience et une compréhension approfondie des principes du kinbaku et du shibari.
Cours privés et écoles de corde
De nombreuses écoles se spécialisent dans l’enseignement des techniques du kinbaku et du shibari lors de cours privés. Ces écoles offrent un environnement sûr et professionnel pour apprendre et pratiquer, que les élèves soient débutants ou expérimentés. Des cordes de shibari de haute qualité, telles que la corde en jute recommandée, sont également disponibles à l’achat dans ces établissements, souvent avec l’option de livraison gratuite.
La découverte du Shibari : l’art d’attacher son partenaire
Le bondage est une pratique du BDSM visant à immobiliser ou restreindre la liberté de mouvement d’un partenaire, à des fins érotiques. Cette immobilisation peut être réalisée à l’aide de cordes, de menottes, de harnais divers, ainsi que de meubles ou de constructions spéciales. Le terme Shibari, quant à lui, est utilisé pour décrire l’art japonais de contraindre le corps du partenaire avec une corde. Il s’agit également d’un aspect esthétique car il met en valeur la beauté du corps lorsque celui-ci est attaché. C’est une manière progressive de maîtriser davantage le corps et les émotions ; depuis le premier tissage du poignet jusqu’aux tissages suivants, cela implique des niveaux croissants de dominance sur le mouvement, la position, les sentiments et même la douleur et la honte.
Il s’agit d’une union intime des corps et des âmes où l’énergie est transmise à travers la corde, le toucher, la pression sur le corps, l’exposition du corps et la privation de liberté imposant un cours événements et actions. Ainsi, l’idéal serait de réaliser un kinbaku : une combinaison d’art d’attacher et d’émotions. En revanche, le bondage sert d’outil pour mener à des pratiques purement sexuelles et pour exprimer des relations de domination/soumission.
Dans le Shibari, ces questions de domination/soumission sont secondaires, ainsi que toute violence même simulée. L’enfermement du corps et sa mise en forme est une fin en soi et doit donc évoquer des émotions fondées sur des sentiments et l’énergie sensuelle qui circule entre les partenaires. Au fil du temps, le nouage japonais a changé de vocation pour entrer finalement dans la sphère érotique.
Dans les années 1970, l’industrie pornographique japonaise s’est intéressée à cet art ; depuis les années 1990, une nouvelle direction est apparue dans le Shibari, qui n’a rien à voir avec la pornographie mais se concentre sur la sensualité et l’esthétique visant à évoquer des émotions.
Dans le Shibari, la servitude physique sous contrainte est exempte d’éléments violents. Ici, les liens sont censés mettre en valeur la beauté lorsque quelqu’un est disposé dans les cordes au lieu de dominer ; il y a un jeu de victimisation. Cet outil parfois utilisé dans le shibari résulte de la spécificité de la culture japonaise qui révèle des parties intimes tout en montrant également des émotions sur le visage ou le langage corporel, ce qui viole un tabou culturel.
Il est essentiel surtout si les partenaires sont avancés et veulent l’essayer ; il est important de se rappeler que la corde doit supporter cinq fois le poids de la personne attachée et ne doit pas être glissante. Par exemple, une corde de 3 m vous permettra d’attacher vos poignets, chevilles ou bras. Si le kinbaku tombe dans la catégorie des jeux sadomasochistes favorisés par les amateurs de BDSM, il est en réalité issu d’un art martial original du Japon et remonte à plusieurs siècles. Origine, techniques, positions, objectifs : plongée dans l’art du bondage japonais.